Photo à la Une : Vincent Laroche, porte-parole de l’association Terre de Liens en Limousin, a pris la parole devant le tribunal administratif de Limoges, lors du rassemblement contre la route à deux fois deux voies entre Nieul et Couzeix le lundi 10 novembre 2025. Crédit photo : Yasmine Kichou.
Le lundi 10 novembre 2025, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le tribunal administratif de Limoges pour dire non au projet de route à deux fois deux voies entre Nieul et Couzeix.
Les opposants dénoncent « la route la plus chère de France »
Estimé à plus de 132 millions d’euros pour 6,5 kilomètres, ce chantier est vivement contesté par le collectif Alouettes 147 et plusieurs associations locales, dont Terre de Liens en Limousin. Les opposants pointent aussi un impact environnemental, avec la destruction de 60 hectares de terres agricoles, 22 hectares d’espaces naturels et plus de 11 000 arbres menacés. Pour eux, cette route représente un projet disproportionné, aussi bien sur le plan financier qu’écologique. En attendant la décision du tribunal, ils ont demandé la suspension immédiate des travaux et promis de maintenir la mobilisation. Vincent Laroche, porte-parole de l’association Terre de Liens en Limousin, est au micro de Yasmine Kichou pour Kaolin.


/ ACTUALISATION / Les travaux de la RN147 entre Nieul et Couzeix vont se poursuivre
Le tribunal administratif de Limoges a finalement rejeté la demande de suspension déposée par le collectif Alouette 147, qui dénonçait l’absence de mesures de protection de la faune et de la flore sur le chantier de la future 2×2 voies. La justice estime qu’aucun des arguments avancés ne suffit à créer un doute sur la légalité du projet.
Dans un communiqué, le collectif — qui qualifie cette infrastructure de « route la plus chère de France » — dit prendre acte de la décision, tout en affirmant que « le combat ne fait que commencer », en pleine COP30 consacrée à l’urgence climatique. Les militants ont appelé d’ailleurs à une mobilisation le dimanche 30 novembre pour une marche entre le centre de Nieul et le site de la première coupe rase.

© Photos Yasmine Kichou.

