Le vendredi 22 novembre à 20h30, à l’Espace Noriac à Limoges, le Centre de la mémoire d’Oradour et le Concert Idéal présentent L’Heure Bleue, un concert liant l’œuvre de Hildegarde de Bingen au Concerto funèbre de Karl Amadeus Hartmann. À travers ce programme, le public sera invité à explorer des visions contrastées de lumière et d’obscurité, un dialogue intemporel entre le passé et le présent.
Babeth Robert, la directrice du Centre de la Mémoire, est l’invitée de Christophe Gourcerol.
L’Heure Bleue est ce moment fugitif entre la fin de la nuit et le jour qui se lève, ce moment de silence, d’incertitude, de bascule, de promesse où la vie suspendue s’enferme ou se transforme, où mort et naissance se passent le relais. C’est avant tout un dialogue entre l’oeuvre de Hartmann et celle, lumineuse, de Hildegarde de Bingen. Au-delà d’une succession d’oeuvres, L’Heure Bleue propose une expérience sensorielle et intellectuelle qui rappelle que ce ne sont ni les lieux ni les époques qui déterminent nos passions.
Farouchement opposé au nazisme, le compositeur allemand Karl Amadeus Hartmann choisit, dès 1935, l’exil intérieur. Véritable cri de protestation contre l’aveuglement humain, son concerto écrit en 1939 se veut aussi porteur d’espérance et d’une profonde foi en l’avenir de l’humanité. Cette musique aux couleurs sombres est ici confrontée et mise en résonance par Marianne Piketty et le Concert Idéal avec celle du XIIe siècle de Hildegarde von Bingen, aux accents célestes. Et pour interroger le XXIe siècle, Marianne Piketty a passé commande à Philippe Hersant d’une œuvre nouvelle : Une Vision d’Hildegarde, trait d’union entre ces deux mondes, vision mystique et vision d’enfer, ce programme d’une indicible grâce revêtant la forme d’un voyage intérieur à caractère initiatique.